1- Date limite prévue pour l’approbation de la loi sur les startups
Le 27 décembre 2021, le projet de loi pour la promotion de l’écosystème des startups, » Startup Law « , a été publié au BOCG.
Le projet de loi est entré dans la phase d’amendement le 24 février.
Initialement, le gouvernement s’était engagé à faire approuver la loi en septembre au plus tard, après les vacances législatives.
Toutefois, des sources proches ont confirmé que la loi entrera en vigueur au début de l’année prochaine, en 2023. Des pressions sont exercées pour qu’elle soit appliquée rétroactivement aux personnes se trouvant déjà en Espagne, mais la réalité est que la prévision actualisée pour l’approbation est de janvier 2023.
La bonne nouvelle est que certains fonds européens de la prochaine génération sont liés à l’approbation de cette loi, ce qui constitue une garantie supplémentaire que le projet de loi deviendra enfin une réalité.
2- Objectif de la loi
L’objectif principal de cette loi est de réglementer la figure du télétravailleur international / travailleur à distance international, une catégorie de personnes qui, après la pandémie, est devenue un profil avec un certain poids dans notre pays et une certaine dérégulation et négligence.
La loi réglementera cette situation au moyen d’une nouvelle catégorie de visa et de permis de séjour, tant pour les salariés (pour les employeurs étrangers) que pour les travailleurs indépendants (qui fournissent des services aux employeurs étrangers).
Ce nouveau visa sera modifié et inclus dans la loi 14/2013, du 27 septembre, sur le soutien aux entrepreneurs et leur internationalisation, avec le reste des visas dits hautement qualifiés.
3- Améliorations de la loi
– Le visa peut être demandé depuis l’Espagne et/ou le Pays basque à condition que la personne soit en situation régulière. Il ne sera pas nécessaire de demander le visa international de télétravail dans le pays d’origine.
– Le délai de traitement des décisions sera de 20 jours ouvrables.
– À la fin de la période établie (20 jours ouvrables), en l’absence de réponse, la demande sera considérée comme ayant été acceptée par silence administratif positif.
– Le casier judiciaire à fournir sera celui des deux dernières années (et non des cinq dernières).
– Le passeport peut être utilisé pendant les 6 premiers mois pour s’inscrire au système de sécurité sociale espagnol, si le demandeur ne prouve pas qu’il possède un NIE.
– Le visa sera prolongé pour une période d’un an, avec la possibilité de le renouveler pour deux ans.
– La famille peut également bénéficier de ce visa.
– En cas d’emploi, il ne sera pas nécessaire que l’entreprise parraine et traite la demande. Ce sera le travailleur lui-même.
4- Profils d’application. Catégories de visas
En pratique, les personnes qui bénéficieront de ce visa seront des non–Européens qui travaillent à distance depuis l’Espagne pour leur entreprise d’origine, ou des professionnels qui se déplacent d’un pays à l’autre et travaillent pour des clients du monde entier (nomades numériques).
La loi prévoit deux modalités applicables aux personnes qui sont en situation régulière en Espagne et/ou au Pays basque et qui vont travailler :
– En tant que salarié : à condition que le travail soit effectué pour des entreprises établies à l’étranger.
Dans ce cas, il sera nécessaire d’accréditer la relation de travail pendant au moins trois mois. Il sera également nécessaire de présenter des documents attestant que l’entreprise autorise le travail à distance et qu’elle entretient des relations internationales avec d’autres entreprises dans d’autres pays.
– En tant que Indépendants (freelance/freelance/nomades numériques) : Dans ce cas, 80 % du travail doit être effectué pour des entreprises étrangères. Il sera nécessaire de prouver une activité réelle et continue au cours des trois derniers mois.
Il sera également admis que 20 % du travail total soit effectué pour des entreprises ou des clients espagnols.
– Dans les deux modalités, la personne doit être titulaire d’un diplôme d’études supérieures ou d’une maîtrise d’une université, d’un centre de formation professionnelle ou d’une école de commerce.
– Ou avoir une expérience professionnelle démontrable d’au moins 3 ans.
5- Régime fiscal applicable
Il est important que ce nouveau règlement prévoie une taxation qui est actuellement inexistante pour les caisses espagnoles.
La loi permet l’accès à la fiscalité du régime des non-résidents pour autant que la personne s’inscrive auprès de l’organisme habilité à le faire :
– Une réduction du taux de l’impôt sur le revenu des non-résidents (24 % pour les non-Européens) sera accordée.
– Le nombre d’années de non-résidence antérieure sera réduit de 10 à 5 ans.
Au Pays basque, cependant, le traitement des revenus du travail exonéré s’effectue de manière totalement différente. La période de non-résidence est déjà établie sur les 5 années précédentes et la durée du régime sur 10. Dès 2022, la nouvelle loi Beckham au Pays basque introduit une exonération de 30% du salaire. Reste à savoir comment cet avantage fiscal basque sera adapté au droit étatique.
6- Le visa pour les télétravailleurs et les autres visas de la loi 14/2013
1. Le visa de télétravailleur international aura une durée d’un an et sera accompagné d’une autorisation de séjour de deux ans.
2. Les autres autorisations de séjour initiales pour les investisseurs, les entrepreneurs, les professionnels hautement qualifiés et les employés dans le cadre d’un transfert national intra-entreprise, qui sont en vigueur aujourd’hui, passeraient d’une durée initiale de deux à trois ans.
Pendant que la loi souhaitée est en cours d’adoption, et en guise de conclusion, nous continuerons à demander les visas établis par la loi 4/2000 pour aider les entrepreneurs et les télétravailleurs internationaux à s’établir en Espagne : le visa à but non lucratif et le visa d’entrepreneur.
L’arrivée de ce visa entraînera la « régularisation » de plusieurs centaines de personnes qui se trouvent en Espagne avec leurs ordinateurs et génèrent des richesses pour d’autres pays, et permettra la perception de certains impôts, en plus des dépenses que ce grand groupe de personnes effectue dans notre pays.
N’hésitez pas à nous écrire si vous avez des doutes ou des commentaires à [email protected]